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Une normalité rassurante et vivifiante

À mesure que les temps changent, les élèves en sont venus, avec raison, à augmenter leurs attentes quant à la qualité de leur éducation. Certes, ils veulent un sentiment de sécurité, ils comptent avoir du plaisir et aiment socialiser à l’école et, de plus en plus, s’attendent à des activités signifiantes, motivantes pour leur avenir, mais aussi utiles dans leur vie de tous les jours. La tâche s’avère imposante pour les artisans du système scolaire qui s’appliquent à se donner les moyens de répondre aux attentes des jeunes et de leur offrir une éducation digne de leur époque.

Dans ce numéro qui porte sur « la normalité » post-pandémique, Janick Cloutier et Nathalie Couzon (p. 35) expliquent comment les élèves qui avaient déjà développé leurs compétences essentielles ont été plus forts durant la crise sanitaire. Marius Bourgeoys (p. 46) rappelle l’urgence de miser sur l’humanisation pour arriver à améliorer le monde des jeunes et leur société. Émilie Doutreloux et Alexandra Auclair (p. 38) offrent des pistes d’action et martèlent les incontournables changements qu’il faut apporter pour cesser toute forme d’exclusion existante et accueillir la diversité dans toutes ses dimensions à l’école.

Il y a consensus : le personnel scolaire a besoin de formation pour façonner une normalité moderne à l’école. Dans nos pages, Maxime Pelchat (p. 44) offre un schéma opérationnel visant à présenter les diverses formes de perfectionnement professionnel pour les acteurs scolaires désireux de rester à l’affût des nouveautés diverses, incluant le numérique et… le maintien de leur santé. Kevin Roy (p. 42) présente la perspective des parents qui ne se contentent pas d’un rôle de spectateurs dans la nouvelle normalité à créer; ils sont conscients de leur responsabilité de co-éduquer. Ils souhaitent réellement contribuer à maintenir le filet de sécurité que représente l’école, un milieu qui, selon leur vision, encadre et soutient les jeunes de façon responsable et équitable.

Le terme « normalité » en attire certains avec raison; le système scolaire a été fortement déstabilisé et un peu de routine pourrait sembler apaisant. Le même terme en repousse d’autres; ceux et celles qui considèrent que l’on progresse davantage lorsqu’on est déstabilisés. Le temps est peut-être propice de définir ce que nous entendons par une normalité saine en contexte scolaire. Laissons-nous inspirer par les auteurs et autrices de ce numéro et par la brise rafraichissante du printemps pour imaginer un retour à la normale tant rassurant que vivifiant.

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Première publication dans Éducation Canada, juin 2021

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Gilberte Godin

Rédactrice francophone, Magazine Éducation Canada

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