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Opinion

Quand tout est remis en question!

Cette pièce de blogue fait partie de notre série sur la Loi 86.

Qu’il s’agisse de gouvernance, de leadership ou d’empowerment, tout est une question de vision, d’efficacité et de cohérence dans l’action. Au Québec, la gouvernance scolaire est plus que jamais à l’ordre du jour. Un projet de loi sur la question est actuellement à l’étude. Avec un taux anémique de 4,86 % de participation aux élections de 2014 pour les commissions scolaires francophones, le gouvernement s’est questionné sur leur pertinence. Après s’être préoccupé de structures en proposant différents scénarios de fusions de commissions scolaires, ce qui a généré insécurité et fébrilité dans le milieu de l’éducation, voilà que le gouvernement a abandonné l’idée. Puis, le ministre a opté pour une remise en question du rôle des commissions scolaires avec la ferme intention d’impliquer davantage les principaux acteurs scolaires dans la prise de décision. Mais, est-ce suffisant?

N’aurait-il pas été intéressant de mieux connaître la vision du Ministère au sujet de la gouvernance scolaire? Si le but véritable est de décentraliser les pouvoirs pour rapprocher les décisions du lieu de l’action, c’est-à-dire l’école, alors quels seront les nouveaux pouvoirs du directeur d’école pour agir efficacement dans l’action? Seront-ils si différents de ceux qui sont actuellement en vigueur?

Pour rendre l’école plus autonome et responsable, ne serait-il pas pertinent de comprendre le contexte « d’empowerment » dans lequel l’école va évoluer et de connaître le type de leadership attendu tant de la direction d’école que de la commission scolaire? Dans une perspective de cogestion, le projet de loi 86 propose plus de parents, du personnel et des directeurs d›école ainsi que des représentants de la communauté pour siéger au conseil scolaire et prendre des décisions qui vont affecter l’ensemble des établissements. Donc, un centre de coordination des décisions semble incontournable.

Comme l’indique Luc Brunet : « Pas de pouvoir, pas de leadership. Le pouvoir, c’est un potentiel d’action, c’est la capacité d’agir. » Il est légitime de se demander quels seront ces nouveaux pouvoirs de décision du directeur d’école?

L’article d’André Brassard sur le projet de loi 86 y répond avec éloquence : « L’intention de donner davantage de pouvoirs aux personnes les plus près des élèves est traduite dans le projet de loi. Pas celle voulant que les décisions soient rapprochées de l’action. »

À vouloir tout changer, va-t-on à l’essentiel?

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Yolande Nantel

Yolande Nantel

Yolande Nantel est la rédactrice en chef francophone d’Éducation Canada.

Yolande Nantel is the French Editor of Education Canada.

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