Continuons de provoquer des changements
Nous avons tous un rôle à jouer pour instaurer une mentalité de changement dans nos écoles.
À la lecture des obstacles au changement identifiés lors de l’atelier de Calgary, vous serez d’avis qu’ils ne sont pas nouveaux et qu’ils n’étaient pas si difficiles à définir. Pourquoi alors avons-nous toujours de la difficulté à trouver des façons de les surmonter?
À la lecture des obstacles au changement identifiés lors de l’atelier de Calgary, vous serez d’avis qu’ils ne sont pas nouveaux et qu’ils n’étaient pas si difficiles à définir. Pourquoi alors avons-nous toujours de la difficulté à trouver des façons de les surmonter?
Comme bon nombre d’entre vous, je suis préoccupé depuis très longtemps par le fait que les changements en éducation publique ne se produisent pas aussi rapidement qu’ils le devraient. L’énorme bonne volonté et l’excellente collaboration dont ont fait preuve les divers participants aux discussions de l’atelier de Calgary m’ont convaincu qu’ils partagent eux aussi mes inquiétudes.
Bien que les participants aient eu des visions semblables sur ce que pourraient devenir nos écoles, j’ai remarqué qu’ils ont tenu des discussions très animées. Il ne faut pas sous-estimer l’importance de certaines divergences entre les points de vue personnels et organisationnels. Une partie importante du travail de l’ACE est de faire valoir les différentes opinions, mentalités et préoccupations des personnes occupant divers rôles dans nos systèmes d’éducation. L’obstacle le plus important que nous aurons à surmonter pourrait bien être la méfiance ancrée chez de nombreux intervenants en éducation.
Le fait d’être réunis dans un environnement où règnent confiance mutuelle et ouverture a incité les participants à laisser derrière eux leurs préoccupations professionnelles, ce qui a grandement contribué à la réussite de cet atelier. Une directrice nous a même mentionné que ses enseignants étaient extrêmement nerveux à l’idée d’être assis à la même table que des représentants du gouvernement, des districts scolaires et des universités. Toutefois, ils ont ressenti, au cours de cet événement, un nouveau sentiment de pouvoir, parce qu’ils se sentaient perçus comme des experts très respectés. En fait, les commentaires des participants de l’atelier de Calgary inscrits sur le blogue de l’ACE après l’événement confirmaient ce sentiment de pouvoir. De nombreux éducateurs sont revenus dans leurs écoles avec la nette impression d’avoir le droit et la responsabilité d’apporter des changements dans leurs propres écoles et dans les salles de classe. C’est à ce moment que nous avons pris conscience qu’il s’était réellement passé quelque chose d’important à l’atelier.
Voilà exactement les raisons pour lesquelles je suis si enthousiaste à l’idée de reproduire cet événement au niveau régional, partout au Canada. Répandons ce « sentiment de pouvoir » par rapport au changement comme une traînée de poudre. Réduisons au silence toute cette cacophonie qui étouffe constamment le discours favorable au changement et qui accuse des organisations et des personnes d’être la principale source de notre incapacité à faire mieux avec nos élèves. Il ne s’agira surtout pas de séances ordinaires de planification. Ces ateliers « Qu’est-ce qui fait obstacle au changement en éducation? » de l’ACE ont pour but d’instaurer un sentiment d’espoir et de responsabilité parce que nous avons tous un rôle à jouer pour changer les mentalités dans les écoles, les districts, les facultés et les ministères de l’Éducation. Ce faisant, toute la communauté scolaire pourra désormais affirmer faire confiance aux éducateurs. Nous pourrons par la suite répondre aux besoins d’apprentissage de tous les élèves, et c’est exactement ce que nous ferons.
Soyez des nôtres à l’un des cinq ateliers régionaux prévus ce printemps et cet été et faites-nous connaître ce qui, selon vous, fait obstacle au changement en éducation.