Lorsque je songe à ma carrière dans le milieu de l’éducation, ce sont les formidables élèves, familles, éducateurs et dirigeants avec qui j’ai travaillé qui me reviennent, sans surprise, à la mémoire. Le métier d’éducateur est axé sur les gens, et les élèves sont nos clients. Et qu’y a-t-il de plus précieux et satisfaisant que d’aider des enfants à devenir des citoyens compétents et empreints de compassion qui se préoccupent de leurs pairs et de la planète?
La pandémie a toutefois bouleversé notre monde et, parmi les leçons à tirer de cette expérience sans précédent, on doit se rappeler qu’il est important de prendre soin de nos gens et que cela est un élément fondamental de la réussite scolaire. Nos écoles représentent notre avenir, et il importe d’assurer le bienêtre des enseignants, des employés de soutien et des dirigeants afin qu’ils puissent donner leur pleine mesure au travail chaque jour et amener les élèves à faire de même. L’éducation est une expérience sociale, et la façon dont nous interagissons avec les gens autour de nous compte. Dans nos échanges au quotidien, nous demandons souvent aux autres comment ils vont et nous nous préoccupons de leur bienêtre. Mais prenons-nous le temps de nous poser la même question et de réfléchir aux façons d’améliorer notre propre bienêtre? En tant qu’éducatrices et éducateurs, nous faisons souvent passer les besoins des autres avant les nôtres.
Le Réseau ÉdCan fait valoir l’importance du bienêtre au travail depuis plusieurs années. C’est pourquoi nous nous réjouissons d’accueillir des maîtres à penser et des éducateurs des quatre coins du Canada dans le cadre du Sommet pancanadien sur le bienêtre au travail des intervenants des écoles primaires et secondaires, qui aura lieu à Edmonton du 7 au 9 novembre. Ce sera l’occasion de nouer des liens en personne et de partager le « savoir-faire » pour créer des écoles qui sont des communautés d’apprentissage dynamiques et bienveillantes et qui favorisent la santé mentale et le bienêtre au moyen de stratégies délibérées visant à renforcer la résilience et une culture du bienêtre à l’échelle du système. Partout au pays, des conseils scolaires innovateurs et avisés se sont rendu compte que la promotion de cet important travail a des répercussions positives profondes. Il s’agit de l’approche à privilégier si l’on veut maintenir le système d’éducation de calibre mondial qui a fait la réputation du Canada. Les élèves méritent qu’on leur donne le meilleur de nous-mêmes. J’ajouterais qu’il est non seulement souhaitable d’investir dans le bienêtre de notre personnel, mais que cela fait partie de notre mandat. J’ai hâte de vous rencontrer lors du Sommet!
Première publication dans Éducation Canada, septembre 2022
Bienvenue à bord du vol 2022! Nous décollons cette année munis d’une bonne dose de gratitude et de pensées positives, en redressant nos manches et notre fauteuil. Nous avons éteint et rangé tous les dispositifs autodestructeurs, comme l’inquiétude et le négativisme. Notre leadership – activé par l’espoir, les connexions, la planification stratégique et le courage – aidera d’autres passagers à développer leur leadership. Nous allons célébrer nos efforts et profiter pleinement de ce vol!
Pendant le trajet, les chefs de file du secteur de l’éducation s’efforceront de recharger leurs batteries, en se concentrant sur leur bienêtre et leur santé mentale. Comme la Saskatchewan fait partie de la trajectoire de vol, voici quelques précisions.
Le ministère de l’Éducation de la Saskatchewan a mis en place un plan de deux ans visant à aborder les questions de santé mentale et de bienêtre dans les écoles primaires et secondaires. Dirigé par un comité d’administrateurs chevronnés du secteur de l’éducation, en collaboration avec des membres du ministère provincial, ce plan comprend les éléments suivants :
À l’échelle de la division scolaire, les dirigeants des écoles se chargent de soutenir les élèves et les employés en tenant compte de leur contexte local. Les plans de bienêtre en milieu scolaire incluent des initiatives de comités locaux, des programmes précis, des sondages et des partenariats communautaires. Des initiatives à l’échelle du système d’éducation – comme le perfectionnement professionnel, des conférences, des messages stratégiques, des sondages sur les besoins internes et diverses subventions – sont en place pour appuyer les écoles.
Par l’intermédiaire de son programme Bien dans mon travail, qui favorise le bienêtre des employés, le Réseau ÉdCan a été accueilli en tant qu’« allié important » de la Saskatchewan pour l’aider à orienter ses initiatives de santé mentale et de bienêtre :
Les dirigeants du secteur de l’éducation doivent s’épauler pour être en mesure de relever avec sagesse, force et confiance les défis inhérents au bienêtre du personnel et des élèves. Il y a un réel besoin de mécanismes de soutien économiques et proactifs que l’on peut facilement mettre en place et partager. Les dirigeants ont également besoin de savoir si leurs initiatives et les voies empruntées ont vraiment les effets positifs escomptés. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des initiatives phares dans l’ensemble des écoles, des divisions scolaires et des provinces.
Nous avons une occasion unique en 2022 d’établir des relations et des liaisons authentiques et sécuritaires – qu’elles soient en personne ou virtuelles – entre les dirigeants du secteur de l’éducation afin de relever ces défis ensemble. Ces liens sauront nous inspirer et nous aideront à devenir ce phare solide et essentiel pour nos élèves, nos communautés et nous-mêmes à la reprise des activités en 2022-2023.
Bon atterrissage!
Première publication dans Éducation Canada, mars 2022
Les employés des écoles primaires et secondaires sont beaucoup plus exposés au stress chronique et à l’épuisement professionnel que ceux des autres professions. Cette situation a des répercussions non seulement sur leur santé, mais aussi sur le bienêtre et la réussite scolaire de leurs élèves. Elle entraîne également des coûts importants pour les conseils scolaires et centres de services et perturbe le recrutement des leaders, en plus de miner le moral des employés. En raison du stress supplémentaire causé par la pandémie, les écoles, les conseils scolaires et centres de services cherchent plus que jamais des moyens de soutenir leur personnel. Elles ont besoin de solutions qui s’attaquent aux problèmes sous-jacents, tels que les lourdes charges de travail et les cultures de travail toxiques.
Depuis 2019, le Réseau ÉdCan dirige une plateforme de sensibilisation appelée Bien dans mon travail afin de souligner la nécessité de faire du bienêtre du personnel scolaire une priorité absolue en matière de politiques et d’investissement. Depuis, notre organisme élargit son réseau et compte des membres en éducation, en recherche ainsi que des représentants de groupes canadiens qui se consacrent à améliorer le bienêtre des employés des écoles primaires et secondaires.
De 2021 à 2023, ÉdCan poursuivra ses initiatives de sensibilisation, mais s’efforcera surtout de catalyser ses interventions de concert avec une grande variété de partenaires de la plateforme Bien dans mon travail 2.0. À l’aide d’une approche non directive, les dirigeants et dirigeantes du milieu scolaire de tout le Canada qui sont prêts à passer à l’action bénéficieront de soutien afin d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies individuelles, organisationnelles et systémiques pour améliorer le bienêtre du personnel de la maternelle jusqu’à la fin du secondaire. Quatre solutions sont mises de l’avant :
ÉdCan remercie les 75 parties prenantes qui ont généreusement consacré du temps pour faire part de leur expertise et de leurs perspectives pendant l’élaboration de ces solutions. Nous sommes impatients de collaborer à nouveau pour accroître la capacité du réseau et coordonner les efforts des leaders du milieu scolaire, leur permettant ainsi de concevoir des actions adaptées à leur contexte qui soutiendront les efforts collectifs à long terme.
Nous communiquerons sous peu des détails sur Bien dans mon travail 2.0. Entre temps, vous pouvez parcourir notre catalogue grandissant de ressources sur le bienêtre au travail à : www.edcan.ca/well-at-work/?lang=fr.
Première publication dans Éducation Canada, juin 2021
Lorsqu’on nous a proposé ce partenariat avec EdCan pour un numéro spécial sur les objectifs de développement durable (ODD), nous n’avons pas hésité un instant. Les enseignantes et les enseignants sont des alliés de premier plan pour traduire les grands idéaux que nous défendons en actions concrètes sur le terrain.
La Commission canadienne pour l’UNESCO assure le lien entre les Canadiennes et Canadiens et le travail essentiel de l’UNESCO – l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Par l’entremise de nos membres, de nos réseaux et de nos partenaires, dont plusieurs sont directement liés au milieu de l’éducation, nous jouons un rôle actif pour promouvoir les valeurs, les priorités et les programmes de l’UNESCO au Canada. Nous aidons aussi à faire entendre la voix de la société civile à l’international, question que nos bonnes idées et pratiques profitent aussi au reste de la planète.
Même si ce sont les États comme le Canada qui sont ultimement responsables de mettre en œuvre l’ambitieux Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, notre engagement à toutes et à tous est essentiel. Assurer un développement plus durable et équitable de notre économie et de notre société, dans le respect de l’environnement et des capacités limitées de notre planète, exige de penser de manière globale et d’agir localement. Et c’est là l’extraordinaire force des réseaux patiemment tissés par l’UNESCO au fil des décennies. Ils encouragent l’innovation et de nouvelles formes de coopération intellectuelle et morale entre les peuples, y compris pour avancer une éducation de qualité qui ne laisse personne derrière, comme nous y invite l’ODD 4.
Mobiliser le secteur de l’éducation, en particulier les enseignantes et les enseignants, est en fait critique pour avancer l’ensemble des ODD. Ce secteur incarne cette possibilité infinie de conscientiser et de développer la pensée critique de nos jeunes par rapport aux plus grands défis auxquels notre humanité est confrontée, notamment la crise climatique. Le monde de l’éducation a en effet cette extraordinaire capacité à servir de levier pour changer des comportements et des habitudes de vie. La force de l’école s’incarne aussi dans cette façon tout à fait holistique de mettre à contribution toutes les personnes qui gravitent autour du personnel et des élèves.
J’espère que le présent numéro vous donnera envie d’en apprendre davantage sur les ODD et sur les façons dont vous pouvez aider les nations du monde à les réaliser. Il en va de l’intérêt et des droits des générations aussi bien présentes que futures.
Merci à l’avance pour votre engagement et bonne lecture !
Sébastien Goupil
Secrétaire général, Commission canadienne pour l’UNESCO
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Lorsque le début de la pandémie a entraîné la fermeture des écoles et perturbé le quotidien des directions de district comme moi, je me suis jointe à un petit groupe de travail composé du personnel du Réseau ÉdCan et de collègues de notre Conseil consultatif pour participer à un important processus virtuel de planification. Nous avons alors entamé une série de réunions ayant pour objet de trouver les moyens que notre Réseau pourrait prendre pour soutenir au mieux les éducateurs* des élèves du primaire et du secondaire au Canada. Après plusieurs itérations, notre équipe de création a approuvé avec enthousiasme les trois priorités suivantes visant à répondre à l’évolution rapide des possibilités et des défis auxquels font face actuellement nos systèmes d’éducation :
C’est sur ces priorités que portait la réunion virtuelle de décembre 2020 du Conseil consultatif du Réseau ÉdCan. (La toute première réunion du Conseil avait eu lieu en 1891, à Montréal.) Nous continuerons d’explorer les manières dont nous pourrons, tout au long de 2021, harmoniser nos priorités avec les ministères de l’Éducation, les corps professoraux, les directions de conseils scolaires, ainsi qu’avec les directions, les enseignants et les autres membres du personnel scolaire qui nous soutiennent, alors que nous nous efforçons d’augmenter la capacité, l’autoefficacité et le bienêtre de nos 110 000 membres, et par leur entremise, de rehausser le bienêtre de chacun des élèves et les possibilités d’apprentissage significatif à leur disposition, pour les aider à découvrir leur buts et leur voie dans la vie.
* Dans ce document, le masculin est employé comme genre neutre.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la théorie du changement, les retombées prévues et les priorités stratégiques du Réseau ÉdCan, veuillez consulter le site : www.edcan.ca
Pour savoir qui sont les chefs de file en éducation et en philanthropie qui siègent au Conseil consultatif du Réseau ÉdCan, veuillez consulter le site www.edcan.ca/council
Première publication dans Éducation Canada, janvier 2021
Dans ce numéro, Éducation Canada examine le rôle que nos écoles publiques jouent, pourraient et/ou devraient jouer pour exposer les étudiants à ces cheminements de carrière, les préparer aux futurs besoins du marché du travail et faciliter leur transition vers la formation dans les métiers. Les étudiants ont-ils des possibilités d’apprentissage par l’expérience adéquates pour étudier les métiers, des possibilités adéquates d’apprendre à leur sujet et un soutien adéquat pour négocier l’entrée dans des programmes postsecondaires et des stages d’apprentissage qui les y conduiront? Comment pouvons-nous changer le récit, contrer la stigmatisation et exprimer la valeur des métiers spécialisés pour les jeunes et leurs parents? Comment notre système éducatif assume-t-il les multiples rôles qui consistent à favoriser l’acquisition des compétences et des connaissances dont les élèves ont besoin pour devenir des citoyens du monde informés et actifs, et à les préparer également à répondre aux besoins de demain en matière de main-d’œuvre?
Au nom des conseils d’administration et de consultation du Réseau ÉdCan, j’aimerais souhaiter à tous les membres de notre réseau partout au pays de la sécurité et du bien-être en ces temps difficiles. Si Zoom vous incommode et que vous croulez sous les responsabilités tout en vous sentant isolé, sachez que vous n’êtes pas seuls.
Nous ne sommes pas sans savoir que le stress et les incertitudes du retour à l’école et de la nouvelle réalité qui attend les enseignants, les autres membres du personnel des écoles ainsi que les élèves risquent d’influencer négativement la santé mentale et le bien-être de tous.
À l’arrivée de la pandémie au Canada, le Réseau ÉdCan a temporairement transformé son initiative Bien dans mon travail – qui vise à changer les mentalités en mettant de l’avant la recherche, les politiques et les pratiques ayant comme résultat un personnel scolaire des niveaux primaire et secondaire en meilleure santé, plus heureux et plus résilient – en Bien chez soi. Nous proposons toujours des outils et des conseils exclusifs soigneusement sélectionnés pour vous aider – vous qui êtes les héros, en qualité d’intervenants de première ligne, et les chefs de file du secteur de l’enseignement – à prendre soin de vous.
Malheureusement, nous devons de nouveau reporter notre Sommet pancanadien sur le bien-être au travail des intervenants scolaires d’écoles primaires et secondaires qui devait se dérouler du 2 au 4 novembre 2020, mais nous continuons d’explorer les propos des principaux experts en la matière dans une série de webinaires gratuits au cours des prochains mois, afin de maintenir le rythme au regard de cette question cruciale. Je vous encourage aussi à utiliser notre Trousse de discussion destinée au développement professionnel du personnel scolaire qui contient des guides d’auto-réflexion et de discussion de groupe pour vous aider à développer, avec vos collègues, des stratégies visant à susciter le bien-être social et émotionnel qui permettent de créer des écoles plus saines.
Je vous invite à continuer de suivre nos médias sociaux et à vous abonner à nos bulletins électroniques pour recevoir les derniers blogues et balados de certains des plus grands théoriciens en sciences de l’éducation au pays et apprendre comment aller de l’avant ensemble. Nous vous serions reconnaissants d’ajouter votre voix à ce dialogue et de nous faire savoir comment continuer à vous soutenir pour vous permettre d’être à votre mieux. Enfin, et surtout, nous vous prions de continuer de faire preuve d’attention et d’indulgence envers vous-même. De fait, il est impératif de reconnaître la rapidité avec laquelle nous nous sommes retrouvés dans cette situation et de se féliciter pour nos efforts communs visant à continuer de dispenser de l’enseignement à tous les élèves.
https://edcansummit.ca/webinar-series (en anglais seulement)
* Le générique masculin est utilisé sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
Salle de classe vide et calme. C’est officiellement la fin de la journée. Elle est assise à son bureau et songe à toutes les choses qu’elle aurait aimé faire aujourd’hui. Elle a récemment trouvé en ligne une nouvelle activité intéressante, mais elle se demande si elle pourrait la mener en classe : « Est-elle démodée? Est-elle pratique? Est-ce que cela pourrait fonctionner? » Avant même de pouvoir commencer à répondre à ces questions, elle se rend compte qu’elle a une leçon de mathématiques à planifier pour le lendemain et que certains de ses élèves ont besoin d’aide supplémentaire. Elle soupire et se dit : « Ah, peut-être demain… »
Bien que les progrès réalisés dans le domaine de la recherche au fil des ans aient permis de déterminer les stratégies d’enseignement et d’apprentissage les plus efficaces, les directeurs d’établissements scolaires et le personnel enseignant de première ligne sont continuellement confrontés à des défis lorsque vient le temps de mettre en pratique la recherche fondée sur des données probantes, en raison d’un manque de temps, de la complexité des recherches disponibles et de la surabondance d’information que l’on retrouve dans le monde numérique. Pourtant, une grande partie de cette recherche, si elle était mise en œuvre, donnerait de meilleurs résultats pour les élèves et plus particulièrement pour les enfants les plus vulnérables1.
C’est là que les fiches d’information Les Faits en éducation interviennent. Grâce à l’appui continu de la Fondation Desjardins et de l’Association canadienne des commissions et des conseils scolaires, nos fiches d’information d’une page fournissent, sous forme de réponses faciles à comprendre, des renseignements sur les recherches et proposent des stratégies concrètes pour faire face à certains des enjeux les plus pressants dans le domaine de l’éducation, de la maternelle à la 12e année, notamment :
Surveillez ces nouvelles fiches d’information tout au long de l’année. Les membres d’ÉdCan en recevront des exemplaires dans les prochains numéros du magazine Éducation Canada et y auront accès en ligne à : edcan.ca/faits-en-education. Assurez-vous de les télécharger, de les imprimer et de les transmettre à vos collègues. Nous jouons tous un rôle important pour ce qui est de combler le fossé entre la recherche et la pratique.
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Première publication dans Éducation Canada, mars 20120
Note
1 Canadian Education Association – Association canadienne d’éducation, Research Use and Its Impact in Secondary Schools: Exploring knowledge mobilization in education –L’utilisation de la recherche et son incidence dans les écoles secondaires : une étude examinant la mobilisation des connaissances en éducation (2011).
Les investissements en bien-être et santé mentale des éducateurs peinent à suivre le rythme de la hausse des cas de stress et d’épuisement professionnel parmi le personnel des systèmes d’éducation primaire et secondaire canadiens. En tant que principal porte-parole pancanadien indépendant du domaine de l’éducation primaire et secondaire au Canada, le Réseau ÉdCan est heureux de lancer officiellement «Bien dans mon travail » une campagne de recherche et de sensibilisation du public qui invite les chefs de file du domaine de l’enseignement à faire du bien-être du personnel scolaire une priorité.
Denise Andre, directrice pédagogique au sein de l’Ottawa Catholic School Board et présidente du Réseau ÉdCan, a déclaré :
Le bien-être du personnel d’écoles primaires et secondaires est une priorité des commissions scolaires dans l’ensemble du Canada. À titre de directrice de l’Éducation, j’attends avec impatience les résultats de la campagne Bien dans mon travail pour informer notre conseil d’administration de l’accent mis sur le bien-être du personnel .
Fort de ses 128 ans d’expérience en organisation de réunions d’intervenants de tous les horizons de l’éducation publique canadienne du primaire et du secondaire, le Réseau ÉdCan organise une série d’évènements pancanadiens visant à créer une vision commune du bien-être en milieu de travail, notamment :
Ce webinaire gratuit d’une heure (offert en anglais seulement) a présenté les perspectives des éducateurs et du public recueillies dans le cadre d’une enquête à grande échelle concernant la manière dont la question du bien-être des enseignants et des directeurs d’école peut être mieux communiquée. Pour revoir le webinaire : www.edcan.ca/workplacewebinar
Cet atelier professionnel (offert en anglais seulement) a réuni exclusivement des représentants de corps professoraux et de ministères de l’Éducation, des directeurs et d’autres chefs de file de l’enseignement primaire et secondaire au Canada.
Cette rencontre convie des défenseurs, des décideurs et des intervenants clés à travers le pays à une séance d’information sur les moyens à prendre pour favoriser le bien-être au travail des enseignants des niveaux primaire et secondaire.
La campagne Bien dans mon travail a été conçue pour donner aux écoles et aux commissions scolaires les outils dont elles ont besoin pour améliorer les conditions de travail à long terme de leur personnel en promouvant les expériences vécues de pédagogues afin de représenter ce qu’est véritablement le bien-être et à quoi cela pourrait ressembler au travail.
Une collection croissante de ressources gratuites téléchargeable à l’adresse www.edcan.ca/bienetre est offerte aux éducateurs, écoles, commissions scolaires et ministères de l’Éducation qui cherchent à promouvoir un milieu de travail plus sain.
Première publication dans Éducation Canada, décembre 2019
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Notre objectif de 24 000 $. Avec votre aide, nous savons que nous pouvons y arriver. Nous vous encourageons à partager ce lien par e-mail et sur vos médias sociaux pour faire connaître ce merveilleux jour et notre cause très importante.
*ÉdCan n’est pas responsable des frais de déplacement supplémentaires associés à la fête du réveillon du Nouvel An tout compris de Toronto à Montréal. Les gagnants doivent organiser et payer leur propre voyage à destination et en provenance de Toronto.
Deux billets aller-retour de Montréal vers Toronto en classe économique Via Rail sont compris dans ce forfait.
Le prix peut seulement être utilisé par le ou la gagnant(e) pigé(e) par le Réseau ÉdCan. Si la personne ne peut accepter le prix, le Réseau ÉdCan pigera un(e) gagnant(e).
Ce rapport publié par le Conseil supérieur de l’éducation du Québec s’appuie sur des travaux qui ont fait appel à la fois au secteur de la recherche et à celui de la pratique. Par ce rapport, le Conseil veut établir un dialogue constructif et inclusif entre les acteurs de l’éducation afin que l’évaluation des apprentissages atteigne ses objectifs.
Pour amener chaque personne à développer son potentiel au maximum, l’évaluation doit lui indiquer où elle se situe par rapport aux attentes fixées et ce qu’elle peut faire pour s’améliorer. Pour assurer la valeur des diplômes, l’évaluation doit aussi permettre de juger si la personne évaluée a les acquis nécessaires. Les travaux menés par le Conseil supérieur de l’éducation ont permis de constater que les pratiques actuelles d’évaluation des apprentissages ne sont pas totalement en phase avec les objectifs poursuivis, car elles ont pour effet d’effectuer dès le primaire une forme de classement et de sélection.
Le Conseil propose donc de recentrer l’évaluation des apprentissages sur les objectifs mentionnés ci-dessus, de réunir les conditions nécessaires pour passer à des modes d’évaluation adaptés aux objectifs poursuivis et de construire un rapport positif à l’évaluation.
Ce rapport publié par l’Institut de la statistique du Québec, dont les données portent sur plus de 11 500 enfants qui fréquentaient la maternelle 5 ans durant l’année scolaire 2016-2017, fait ressortir que :
Ce rapport publié par Collège Frontière, organisme pancanadien axé sur l’alphabétisation, démontre comment l’accroissement des niveaux d’alphabétisme permet aux Canadiennes et Canadiens de sortir de la pauvreté. Il recommande ainsi aux gouvernements de reconnaître l’alphabétisation comme un droit humain. Un Canadien sur cinq a des difficultés en lecture, écriture ou calcul, et des millions d’autres n’ont pas les compétences essentielles nécessaires pour réussir dans l’économie actuelle. La stigmatisation qui entoure les faible niveaux d’alphabétisme, ainsi que les systèmes et tâches quotidiens qui supposent de fortes compétences en alphabétisme, peuvent affecter la capacité d’une personne à trouver et à utiliser les services dont elle a besoin pour sortir de la pauvreté. Le rapport propose plusieurs recommandations :
À la suite de la publication en 2015 du Rapport final de la Commission de vérité et réconciliation, les systèmes scolaires du Canada se retrouvaient aux prises avec le défi de déterminer comment mieux intégrer des perspectives autochtones à tous les niveaux et à tous les aspects de la scolarité, dont des leçons sur l’histoire et l’héritage des pensionnats. Alors qu’une vaste gamme d’approches visant la réforme des programmes scolaires et les plans de perfectionnement professionnel du personnel scolaire a été développée, il est possible de constater que les écoles progressent cependant à des rythmes différents dans leur cheminement vers la réconciliation et dans la mise en œuvre des appels à l’action relatifs à l’éducation de la Commission.
Bien que de nombreux éducateurs se trouvent au stade de « comment faire » et se questionnent afin de ne pas commettre l’appropriation culturelle, d’autres continuent à se demander « pourquoi devrais-je faire cela? », « en quoi cela me concerne? » ou « je dois respecter mon programme scolaire, mais par où suis-je supposé commencer si je possède peu ou aucune connaissance à ce sujet? ».
Afin de traiter de cet enjeu, le Réseau ÉdCan, qui regroupe des leadeurs canadiens en éducation, a organisé une journée de perfectionnement professionnel à l’Université de Lethbridge le 12 octobre 2018. Intitulé « Vérité et réconciliation dans toutes les écoles », cet évènement proposait de réfléchir sur « ce que nous savons, ce que nous ne savons pas, et ce que nous devons faire pour avancer avec respect ». Les discussions se sont déroulées avec la reconnaissance que la voie vers la réconciliation n’est pas seulement un processus continu auquel tout le monde est appelé, mais qu’il exige également un investissement personnel qui se déroulera différemment pour chaque éducateur. L’évènement s’adressait ainsi à tous les enseignants et futurs enseignants, peu importe où ils se situaient dans leur réflexion. Des auteurs ayant écrit pour l’édition spéciale sur la « Vérité et réconciliation dans les écoles » du magazine Éducation Canada y ont également participé. Cette thématique présentait les progrès réalisés jusqu’à présent par les écoles publiques canadiennes à ce niveau.
Leroy Little Bear, Ph. D., a observé que l’aspect institutionnel a joué un rôle important, au cours de l’histoire, dans « la formation des surintendants, des agents Indiens, des ministres des Affaires indiennes et des premiers ministres » qui ont implanté des politiques ayant d’ailleurs conduit à la mise en place des pensionnats. La responsabilité d’agir revient donc à l’enseignant, mais également aux institutions qui les forment.
Au cours de la table ronde, les intervenants ont souligné la nécessité pour les éducateurs d’évaluer avec leur cœur leurs intentions et leur travail, au lieu de « marcher sur des œufs » et de rester stagnants par peur de poser une question « stupide » ou qui pourrait offenser quelqu’un.
Considérant que l’action vaut mieux que l’inaction, les intervenants ont souligné que personne ne se sentirait jamais à 100 % prêt à relever ce défi. Selon Pamela Rose Toulouse, professeure agrégée à l’Université Laurentienne et auteure du livre Truth and Reconciliation in Canadian Schools, il est nécessaire que les enseignants arrivent à dire « je ne sais pas » s’ils veulent travailler avec les autochtones et communautés marginalisées.
De plus, si les enseignants souhaitent améliorer leurs connaissances, nouer des relations basées sur la confiance et travailler en collaboration avec des autochtones, ils doivent avoir la volonté de faire appel à des consultants autochtones, des conseils scolaires, des ainés, des gardiens du savoir et des personnes possédant une expertise authentique. Grâce à ces précieuses ressources humaines, ils seront en mesure de passer leurs savoirs sur les traités, pensionnats et problèmes persistants auxquels sont confrontées les communautés autochtones.
« Notre plus grand obstacle à la réconciliation, c’est nous-mêmes », a souligné Pamela Rose Toulouse. « D’une part, les éducateurs ont leurs peurs, leurs malentendus et leur fierté, alors que d’autre part, pour quelques-uns, c’est une question d’indifférence ».
« Mais je n’ai pas d’élèves autochtones dans mon école » n’est que l’une des excuses courantes que madame Toulouse a rencontrées dans son travail auprès des éducateurs. Elle suggère par conséquent de percevoir la réconciliation en tant qu’un projet collectif à l’instar d’autres enjeux primordiaux tels que la sécurité alimentaire, le changement climatique et l’équité, qui touchent tous ceux qui ont des enfants, des petits-enfants, des neveux, des nièces, des familles et des amis qui composent la génération d’aujourd’hui et de demain. Elle indique qu’affronter l’indifférence et les excuses implique également d’éclairer les contributions contemporaines des peuples autochtones en reconnaissant que « le hockey, certains médicaments, les croustilles et même le Dr Pepper » sont des inventions des peuples autochtones ou en sont inspirées. Alors que les programmes scolaires parleront des pensionnats et des traités, les éducateurs sont responsables de combler des lacunes en menant des discussions sur les modèles de rôles autochtones positifs et leurs contributions au monde actuel.
La conférencière Julaine Guitton est un exemple inspirant d’enseignante non autochtone qui a axé sur la résilience des peuples autochtones dans sa classe au-delà de sujets tels que le génocide culturel et les pensionnats. Cette approche, qui soutient le message que les peuples autochtones ne sont pas d’abord des victimes, s’est révélée efficace auprès de ses élèves de cinquième et de sixième année. En tant que responsable de l’initiative « Project of Heart » de l’école primaire Stavely, madame Guitton a mené avec ses élèves une enquête comprenant des recherches globales sur les pensionnats au Canada, une recherche focalisée sur un pensionnat particulier, une rencontre avec un survivant et, au final, un acte artistique de réconciliation. Dans une ville rurale où la grande majorité des élèves vit à la campagne, une compréhension des relations entre les autochtones et la terre correspondait à la pierre angulaire de leurs discussions. D’après Francis First Charger, ainé en résidence à l’Université de Lethbridge, cela élargit l’ouverture des élèves envers une diversité de visions du monde et des différents peuples en plus de leur apprendre le concept d’interrelation.
« Je me souviens où j’étais lorsque le Rapport final de la Commission Vérité et Réconciliation a finalement été publié et je me sentais particulièrement concernée en tant qu’enseignante dans une position d’aider d’autres personnes », a raconté madame Guitton. « Je ne savais pas comment y parvenir et un jour j’ai décidé de porter un t-shirt orange à l’école et d’entamer une discussion avec mes élèves sur ce que cela signifiait ».
Ira Provost, responsable du Piikani Nation Consultation, a été la personne-ressource communautaire de madame Guitton tout au long du projet. Monsieur Provost, qui a occupé des postes d’agent de liaison avec les communautés autochtones et d’éducateur interculturel, s’est étonné de la profondeur et de la richesse des connaissances acquises par les élèves. Il a fait cette observation évidente lors d’un exposé que les élèves ont présenté devant des commissaires, le directeur général du conseil scolaire, le directeur de l’école Stavely, le personnel chargé de l’éducation PNMI et les ainés de la communauté dans le cadre d’un évènement communautaire organisé par la classe.
Comme monsieur Provost l’a souligné, tout ce que les peuples autochtones veulent, c’est un engagement significatif, lequel représente le point de départ pour un engagement continu qui surpasse des efforts ponctuels.
« La réconciliation représente environ mille tasses de café », a déclaré Michelle Hogue, professeure agrégée et coordinatrice du First Nations Transition Program de l’Université de Lethbridge. « Il s’agit de rester assis, d’écouter, d’être présent et de nouer des relations. »
À noter : Ce rapport est conforme à la nouvelle orthographe. Le générique masculin est utilisé sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
La saison des vacances, quand l’amarante roule lentement sur la twittersphère, est une période chère aux enseignants. En Ontario, ce répit annuel a été interrompu par un débat émotionnel et polarisant sur l’éducation sexuelle dans les écoles, qui a cloisonné nos croyances et nos valeurs au sujet de ce que les élèves doivent apprendre pour pouvoir se débrouiller dans la vie. Il y aura sûrement des points névralgiques similaires qui enflammeront différentes régions du pays dès la rentrée, causant chez de nombreux enseignants, parents et élèves des maux de tête et de l’incertitude quant à ce qu’il faut en penser.
Notre réseau s’en remet aux chercheurs et aux praticiens. Grâce à l’appui continu de l’Association canadienne des commissions/conseils scolaires et à un nouveau partenariat avec la Fondation Desjardins, nous augmenterons le nombre de publications de notre série Les Faits en éducation cette année pour étayer ces discussions de preuves concrètes. Nous demanderons à des experts de renom de fournir aux éducateurs et aux parents des réponses claires à des questions comme :
Nous ferons également le lien entre des sujets chauds en éducation grâce à notre nouveau service de nouvelles bimensuel, le Fil ÉdCan, qui propose un résumé de l’actualité prenant moins de 5 minutes à lire. www.edcan.ca/sabonner
Nous lancerons en octobre la première édition de notre série d’événements Éducation Canada en direct : Vérité et réconciliation dans toutes les écoles. Nous espérons ainsi influencer des discussions essentielles sur la façon de réaliser la réconciliation. Notre comité de rédaction a vu la nécessité d’élargir la recherche et les idées présentées dans son numéro estival pour en faire une occasion de co-apprentissage pratique; c’est pourquoi nous animerons une séance de perfectionnement professionnel et un cercle de discussion en collaboration avec l’Université de Lethbridge. Ces activités fourniront aux éducateurs non autochtones l’assurance nécessaire pour enseigner l’Histoire, les visions du monde, les questions contemporaines ainsi que les modes d’enseignement et d’apprentissage relatifs aux autochtones de façon respectueuse et authentique.
Les responsables de l’éducation de notre réseau, soit les intervenants du domaine de l’enseignement de la maternelle jusqu’au secondaire, croient en la valeur de nos réalisations, parce que notre « intérêt particulier » collectif est celui des élèves. Nous anticipons avec enthousiasme une année très occupée à vous offrir de nouvelles façons de comprendre les nouvelles.
Première publication dans Éducation Canada, septembre 2018
Notre équipe vous propose une sélection de 10 articles à ajouter à votre liste de lecture estivale. Profitez de vos vacances pour découvrir des histoires inspirantes et des pratiques innovatrices.
Le stress, l’anxiété et l’épuisement professionnel sont en forte augmentation chez les éducateurs. Cette problématique se reflète notamment dans de nombreuses statistiques concernant tous les congés de maladies liées au stress. C’est en soi un phénomène sérieux et très préoccupant qui soulève des questionnements. Quels sont les facteurs qui influent sur le mieux-être des éducateurs et des chefs d’établissement? Comment mieux protéger et soutenir la santé mentale et le bien-être de notre personnel?
Le plaidoyer en faveur de l’engagement du parent dans le cheminement scolaire de l’enfant soulève une question complexe qui est à double tranchant. Il est indéniable que le soutien des parents est indissociable de la réussite de l’élève. Mais dans quelle mesure peut-il s’impliquer efficacement? Qu’en est-il du rôle attendu des parents? Comment favoriser son engagement dans la vie de l’école ou de la commission scolaire?
Dans ce numéro, nos contributeurs explorent comment ces idées émergentes peuvent être appliquées de manière créative à l’éducation, comment celles-ci peuvent orienter les décisions politiques ou administratives et pourquoi il est important d’anticiper et de réaliser ces changements tout en ciblant les inconvénients ou risques que cela peut comporter.
Des ministères provinciaux aux enseignants, nous devons tous réfléchir à la façon dont nous pouvons intégrer la culture autochtone dans nos enseignements et apprentissages : par une information rigoureuse, par une expérience respectueuse de l’histoire autochtone et de la vision du monde, en l’incluant dans les questions contemporaines, et ce à tous les niveaux scolaires. Mais comment malgré les connaissances parfois limitées des enseignants concernant les cultures et enjeux autochtones, ces derniers peuvent-ils enseigner ce matériel de manière authentique? Et que devons-nous faire pour nous assurer qu’un nouveau programme d’études soit en conformité avec les principes du Rapport de vérité et réconciliation?
Le Réseau ÉdCan vous invite à découvrir de nouvelles pistes d’enseignement, des suggestions de ressources, des témoignages, enfin tout ce qui est nécessaire afin d’offrir un enseignement fidèle à l’histoire vivante des Autochtones à travers le Canada.
Ajoutez nos propositions d’articles et de livres à votre liste de lecture pour l’été afin d’intégrer de nouveaux savoirs dans vos pratiques dès septembre.
Authenticité, reconnaissance, empathie et respect mutuel au service de la réconciliation
Dialogue, engagement et éducation à la vérité
Lire l’article Les mots et les images pour l’enseigner : Authenticité, reconnaissance, empathie et respect mutuel au service de la réconciliation
Quelles politiques éducatives pour la « réconciliation »?
Mettre en application les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation dans le système d’éducation du Nunavik
Nouveau rapport pour les éducateurs non autochtones travaillant dans des écoles secondaires en milieu urbain
La réconciliation en action : Fonder une communauté d’apprentissage pour augmenter les taux de diplomation des élèves autochtones
Ce rapport par étapes peut être utilisé afin de créer votre propre programme de consultation et de collaboration avec leurs communautés autochtones locales.
Comment célébrez-vous la journée national des peuples autochtones dans votre école?
Ce rapport d’étude de cas fournit des exemples pratiques sur la façon dont l’Academy of Indigenous Studies (Académie des études autochtones) a établi des relations durables avec les communautés autochtones locales. Elle démontre comment les cours provinciaux proposés peuvent être utilisés pour créer des cours crédités destinés aux étudiants autochtones et non autochtones qui souhaitent étudier les cultures autochtones tout au long de leurs parcours scolaires.
Développé à Kelowna en Colombie-Britannique, ce modèle d’apprentissage communautaire permet aux éducateurs non autochtones de découvrir comment ils peuvent greffer leurs élèves à un réseau d’enseignants, de défenseurs et de communautés autochtones afin de réduire le taux de décrochage des élèves autochtones, et ce, tout en immergeant leurs élèves non autochtones du savoir traditionnel.
Les éducateurs non autochtones travaillant dans des écoles secondaires en milieu urbain peuvent utiliser ce rapport par étapes afin de créer leurs propres programmes de consultation et de collaboration avec leurs communautés autochtones locales.
Nous vous proposons également une série de vidéos présentant les témoignages d’élèves et d’enseignants pour qui la culture est une médecine offrant aux élèves un sentiment de fierté et un souhait de réussir.
À noter : Ce rapport est conforme à la nouvelle orthographe. Le générique masculin est utilisé sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
À votre tour de découvrir les Signaux de changement pour favoriser l’avenir de nos systèmes d’éducation publique.
Apprenez-en plus sur la contribution de notre réseau lors de cette rencontre pancanadienne unique en téléchargeant le rapport du Forum régional.
Lire le rapport du Forum régional anglophone
L’édition printemps 2018 de la revue Éducation Canada a pour thématique « Les signaux de changement ».
Voici quelques articles qui pourraient vous intéresser :
De simples signaux à un changement de taille
L’éducation publique se transforme
par : Michael Fullan
Le Lab-École québécois
Au cœur du changement de l’environnement éducatif
par : Hélène Cyr
Accroître l’expertise collaborative des enseignants
par : Mario Richard
Savoir être à l’écoute de ses partenaires
par : Yolande Nantel
À noter : Cette rapport est conforme à la nouvelle orthographe. Le générique masculin est utilisé sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.
Le Réseau ÉdCan de l’Association canadienne d’éducation (ACE) a organisé en 2016-2017 un Forum régional francophone réunissant plus d’une trentaine de leaders canadiens provenant de quatre provinces différentes : le Québec, l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et le Manitoba. J’ai eu l’immense privilège d’animer les rencontres à Montréal et à Ottawa. Ont participé à ce Forum francophone des personnes dynamiques, compétentes et engagées, issues de divers horizons : enseignants, directions d’école, élèves, parents, professionnels, chercheurs universitaires, doyenne de faculté, directions générales de conseils ou de commissions scolaires, représentants syndicaux, patronaux ou associatifs et représentants d’écoles privées. Une si belle diversité d’individus ne pouvait qu’enrichir et ennoblir cette démarche réflexive portant sur les grands enjeux en éducation!
Tout s’est déroulé dans le respect des opinions de tous et chacun, le but ultime de l’exercice étant de s’écouter pour mieux se comprendre et ainsi permettre à tous les milieux éducatifs de s’épanouir et de se renouveler.
De ces discussions, ont émergé trois priorités adoptées par l’ensemble des participants à ce Forum francophone. Ainsi, il est proposé que les milieux scolaires :
Ces trois priorités ont été enrichies d’idées-phares susceptibles d’améliorer notre système éducatif pour les prochaines années.
Ce Forum régional francophone a permis aux différents participants de tisser des liens professionnels très forts. Tous étaient à l’écoute les uns des autres pour mieux comprendre leurs attentes respectives, leurs inquiétudes et leurs aspirations.
Très sensible aux besoins des élèves et du personnel scolaire, soucieux d’être un acteur de premier plan en éducation, le Réseau ÉdCan s’engage à toujours demeurer à l’affût des nouvelles tendances en éducation et des innovations pédagogiques vécues sur le terrain. La présente parution témoigne de cette orientation!
À votre tour de Découvrir les Signaux de changement pour favoriser l’avenir de nos systèmes d’éducation publique.
Apprenez-en plus sur la contribution de notre réseau lors de cette rencontre pancanadienne unique en téléchargeant le rapport du Forum régional : www.edcan.ca/ForumRegional
Photo : Éliane Nantel
Première publication dans Éducation Canada, mars 2018
C’est avec beaucoup d’émotion que j’écris ce dernier mot comme rédactrice en chef francophone de la revue Éducation Canada, après y avoir consacré près de 7 ans. J’ai eu le privilège de travailler avec une équipe formidable où le professionnalisme, l’humour et la franche camaraderie étaient toujours au rendez-vous. J’y ai rencontré des gens exceptionnels, des chercheurs et des auteurs de talent. À vous tous qui m’avez fait grandir dans cette belle aventure professionnelle, je vous dis « Merci! »
La présente édition « Les signaux de changement » est entièrement dédiée à l’approfondissement de la réflexion amorcée lors du Forum régional francophone pancanadien de 2016-2017. À travers cette démarche réflexive, certaines idées phares très prometteuses ont émergé comme signaux de changement.
L’accès aux meilleures pratiques issues de données probantes de la recherche a toujours été fortement réclamé par les écoles et les commissions scolaires, ce que permettrait de réaliser « l’Institut national d’excellence en éducation » au Québec. Nombreux sont les participants du Forum qui souhaitent que cet Institut puisse devenir vraiment national, c’est-à-dire accessible partout, à travers tout le Canada. Pour en saisir les tenants et aboutissants, je vous invite à lire l’article de Martin Maltais.
On souhaite que se déploient, dans tous les milieux scolaires, des communautés d’apprentissage professionnelles (CAP). L’auteur Mario Richard nous convie toutefois à la prudence dans leur mise en œuvre.
Avec le développement fulgurant des nouvelles technologies, impossible de faire abstraction des médias sociaux qui envahissent toutes les sphères de la société! Encore faut-il encadrer de façon appropriée leur utilisation tout en respectant les droits et libertés de chacun. Le chercheur Normand Landry énonce ce que devrait contenir une politique pancanadienne d’éducation aux médias numériques, ce qui s’avère une avenue fort pertinente à privilégier.
Le phénomène du vieillissement de la population devient incontournable. La création et la valorisation de projets intergénérationnels entre le milieu scolaire et la communauté se présentent comme une stratégie gagnante pour favoriser le transfert de connaissances et le maillage d’expertises.
À l’heure où tout évolue si rapidement, il faut plus que jamais faire les bons choix en éducation. Encore faudrait-il collectivement se faire confiance et « oser ensemble » le changement!
Nous voulons savoir ce que vous pensez! Envoyez vos commentaires et propositions d’articles à redaction@edcan.ca. Partagez vos « Signaux de changement » sur les médias sociaux en utilisant le #EdCan.
Photo : Dave Donald
Première publication dans Éducation Canada, mars 2018
Être enseignante aujourd’hui n’est pas une tâche facile! Je m’appelle Karine et je suis une enseignante passionnée depuis maintenant 13 ans. J’enseigne la première année en immersion française dans un milieu multiculturel, riche par sa diversité.
Si au début de ma carrière, je trouvais difficile d’enseigner à des enfants de première année, aujourd’hui je ne souhaiterais pas enseigner un autre niveau. Je m’émerveille de les voir apprendre, progresser et relever de nouveaux défis tout au long de l’année scolaire.
Adepte du travail d’équipe, j’invite les parents à venir visiter la classe, à apporter les effets scolaires et à compléter un premier travail avec leur enfant et ce avant le début officiel de l’année scolaire. Je prends une photo de la famille et je leur dis qu’à partir de maintenant, nous sommes tous ensemble en première année. L’implication des parents, je l’invite, je la reçois et je l’apprécie grandement! À mon avis, la synergie parents-enfants-enseignants est bénéfique au développement scolaire de nos enfants.
Motiver l’enfant au succès se doit d’être un but commun, tant celui du professeur que du parent. En tant que parent, je suis convaincue que maintenir une bonne communication entre parents, enseignants et enfants, ainsi que promouvoir un bon esprit d’équipe sont des pierres angulaires au succès scolaire de nos enfants. Madame Karine, l’enseignante de première année dans la classe de ma fille, nous considère ses partenaires et nous encourage à prendre une part active dans l’éducation de nos enfants. Je me suis souvent portée volontaire dans sa classe lors des ateliers. Animer les ateliers seul peut être plus exigeant pour un professeur et la participation d’un parent permet d’assurer que les besoins particuliers de chaque enfant soient rencontrés. Au-delà des ateliers, j’ai participé aux sorties scolaires et j’ai souvent été témoin de parents faisant la lecture aux enfants. Je crois fermement que la participation et le soutien des parents nous permettent de rester informés mais aussi partenaires dans le développement académique de nos enfants. En promouvant la communication, Madame Karine développe un très bon rapport avec les parents de sa classe. Nous nous sentons toujours bienvenus dans sa classe. Class dojo est un excellent moyen de communiquer quotidiennement avec nous et de solliciter notre implication et notre sentiment d’appartenance. L’affichage de photos, les demandes d’assistance ou simplement la transmission d’informations, nous permet de demeurer au fait des événements dans la classe de nos enfants. Si certains enseignants communiquent avec les parents lorsque les évènements l’exigent, Madame Karine est proactive, elle nous informe aussi des événements positifs et des progrès de nos enfants.
– Kimberly Heron, parent
Certains vous diront que c’est un couteau à double tranchant car certains parents ou professeurs pourraient interpréter différemment le rôle de chacun. D’où l’importance d’une communication claire et précise dès le début de l’année, énonçant tant nos buts que nos attentes.
Afin de garder nos communications actives, efficaces et ponctuelles, j’invite les parents à s’inscrire au site Class dojo. Permettez-moi une parenthèse ici pour vous dire que j’utilisais Facebook au début mais certains parents étaient réticents à l’utiliser d’où Class dojo, une véritable découverte! Cette dernière fonctionne un peu comme les messages textes sur les cellulaires via l’internet. Si vous ne connaissez pas cette application, vous pouvez visiter le site classdojo.com. Je l’utilise depuis quelques années déjà et je puis vous assurer que je l’apprécie beaucoup; les parents de mes élèves vous diraient sûrement la même chose. Nos communications y sont respectueuses, brèves et efficaces. Ce site a aussi un système d’émulation qui peut être utilisé conjointement avec les parents. Lorsque vous donnez ou enlevez un point à l’enfant, le parent reçoit un bref message. Bien sûr, j’explique aux parents que ce qui se passe à l’école est adressé à l’école. Toutefois, le parent informé pourra en discuter avec son enfant, le guider ou le complimenter, selon le cas.
L’année passée, ma fille était en première année et c’était vraiment difficile pour elle. Elle avait beaucoup de difficultés durant l’année. Je ne comprenais pas trop pourquoi et ce qui se passait avec elle. Mais à force de parler avec Mme Karine, son professeure, j’ai compris les difficultés de ma fille. Grâce à l’application Class Dojo, Mme Karine nous répondait rapidement que ce soit tôt le matin ou tard le soir. Elle prenait même le temps de m’expliquer les choses en personne lorsque j’avais besoin d’aide. Mme Karine nous donnait des trucs sur comment utiliser des situations de tous les jours pour aider notre fille. Je peux avouer que ce n’est pas toujours évident, mais j’ai apprécié avoir la chance de pouvoir travailler en équipe avec Mme Karine.
– Geneviève Rémy, mère de famille
Une activité qui me tient à cœur est la visite de parents, d’un grand frère, d’une grande sœur ou de grand-parents. Ils viennent faire la lecture d’un album aux enfants. La joie que cette visite apporte aux enfants est inouïe. Les parents sont aussi régulièrement invités à participer à divers ateliers, activités ou sorties scolaires. Je m’estime choyée par la grande disponibilité de mes parents.
En retour, j’essaie aussi de leur offrir ma propre disponibilité lors des rencontres de remise des bulletins certes, mais aussi lors de nos communications quotidiennes via Class dojo, lors des activités scolaires et lors de rencontres ponctuelles dictées par les besoins de l’enfant.
Je travaille de concert avec la direction, mes collègues et les parents de mes enfants à qui j’espère offrir le meilleur de moi-même. Je ne prétends pas détenir la solution miracle et je connais bien les défis que nous avons tous à relever; j’aime mon travail et je crois fermement que c’est ensemble que nous y arriverons, pour le bien de nos enfants, la génération future.
Chaque enfant est unique. Il arrive, comme nous, avec ses forces et ses faiblesses et il en revient à nous tous de l’aider à progresser vers le succès, vers demain.
Photo : Gracieuseté de l’auteur Karine Mackay
Première publication dans Éducation Canada, décembre 2017