|
Design technopédagogique, Engagement

Une personnalisation technologique grandissante

Vers le début des années 1980, nous avons accueilli notre premier ordinateur, un Commodore 64, à la maison. D’après mon mari et mes enfants, c’était un merveilleux appareil – lui, pour le traitement de texte et les tableurs électroniques, et eux pour les jeux, évidemment. On pouvait même y faire des petits dessins – pas aussi bien qu’avec un crayon sur du papier, mais c’était tout de même impressionnant. L’ordinateur pourrait même remplacer ma machine à écrire, insistait mon conjoint; mais je résistais. Toutefois, lorsque le premier Mac est entré en scène quelques années plus tard, j’ai commencé, à contrecoeur, à m’amuser avec le traitement de texte et à essayer les tout premiers logiciels de mise en page. En quelques semaines, la machine à écrire a été reléguée au placard, où elle est restée plusieurs années, jusqu’à ce que personne ne veuille plus d’une machine à écrire.

Cela remonte à bien longtemps, avant que la technologie soit « interactive » et bien avant Internet. C’était parfois utile, parfois divertissant, mais jamais personnel.

L’hiver dernier, j’ai suivi un cours d’écriture en ligne. J’ai lu des exposés, soumis des textes, clavardé avec les autres participants, commenté le travail des autres, posé des questions à l’instructeur et été vraiment engagée dans le processus et avec les neuf autres étudiants – qui étaient répartis partout en Amérique du Nord, avec une personne en Australie. Lorsque le cours a pris fin, je sentais que j’avais lié des amitiés. Nous ne nous verrons probablement jamais – sauf sur Skype, si nous le voulons.

Et pourtant, mon cours a à peine effleuré le potentiel d’apprentissage interactif et d’engagement personnel de cette technologie. Dans son article sur l’enseignement dans un monde numérique participatif, Michele Jacobsen affirme : (traduction) « Les applications Web 2.0 […] font partie d’une nouvelle infrastructure d’information centrée sur l’utilisateur privilégiant la participation créative plutôt que la présentation; encourageant la conversation ciblée et les courts exposés de nature moins technique, plus publique et vulgarisée; facilitant l’exploration innovante, l’expérimentation et les retouches délibérées qui forment souvent la base d’une compréhension contextuelle émergeant de l’action et non de la passivité. » Il est question d’un apprentissage véritable, le même concept d’apprentissage par l’action préconisé par Jodene Dunleavy et Penny Milton dans leur article sur l’engagement des élèves. C’est tout sauf impersonnel.

Il est maintenant difficile d’imaginer des écoles sans ordinateurs et il ne reste guère de réfractaires qui refusent de lire leurs courriels ou de faire des recherches en ligne. Mais là réside le problème : il est facile de penser que c’est assez. Dans ce nouveau monde d’apprentissage électronique, c’est insuffisant. Les enseignants, comme les élèves, doivent s’habituer à apprendre avec la technologie – à utiliser ces puissantes innovations pour susciter des expériences d’apprentissage à la fois mobilisantes et personnelles.

Apprenez-en plus sur

Paula Dunning

Paula Dunning

Paula Dunning is Editor of Education Canada and a freelance writer/editor.

Paula Dunning est la rédactrice d’Education Canada et auteure/rédactrice pigiste.

Découvrir

Il vous reste 5/5 articles gratuits.

Mon compte Rejoignez notre réseau