Veille de recherche ÉdCan
Dernières recherches et récents rapports en éducation
Faits saillants de la recheche en éducation
Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2016-2018: Évaluer pour que ça compte vraiment
Ce rapport publié par le Conseil supérieur de l’éducation du Québec s’appuie sur des travaux qui ont fait appel à la fois au secteur de la recherche et à celui de la pratique. Par ce rapport, le Conseil veut établir un dialogue constructif et inclusif entre les acteurs de l’éducation afin que l’évaluation des apprentissages atteigne ses objectifs.
Pour amener chaque personne à développer son potentiel au maximum, l’évaluation doit lui indiquer où elle se situe par rapport aux attentes fixées et ce qu’elle peut faire pour s’améliorer. Pour assurer la valeur des diplômes, l’évaluation doit aussi permettre de juger si la personne évaluée a les acquis nécessaires. Les travaux menés par le Conseil supérieur de l’éducation ont permis de constater que les pratiques actuelles d’évaluation des apprentissages ne sont pas totalement en phase avec les objectifs poursuivis, car elles ont pour effet d’effectuer dès le primaire une forme de classement et de sélection.
Le Conseil propose donc de recentrer l’évaluation des apprentissages sur les objectifs mentionnés ci-dessus, de réunir les conditions nécessaires pour passer à des modes d’évaluation adaptés aux objectifs poursuivis et de construire un rapport positif à l’évaluation.
Enquête québécoise sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle 2017
Ce rapport publié par l’Institut de la statistique du Québec, dont les données portent sur plus de 11 500 enfants qui fréquentaient la maternelle 5 ans durant l’année scolaire 2016-2017, fait ressortir que :
- les garçons, les enfants les plus jeunes de la cohorte scolaire, ceux dont les parents n’ont aucun diplôme et ceux vivant dans un ménage à faible revenu sont plus susceptibles d’être vulnérables, peu importe le domaine de développement considéré ;
- dans le domaine « Habiletés de communication et connaissances générales », les enfants de maternelle ayant été gardés sur une base régulière sont moins susceptibles d’être vulnérables que les enfants ne l’ayant pas été. Par contre, dans les domaines « Compétences sociales » et « Maturité affective », les enfants de maternelle ayant été gardés durant la petite enfance ont une plus grande probabilité d’être vulnérables que ceux ne l’ayant pas été ;
- les enfants de maternelle ayant commencé à fréquenter un service de garde avant l’âge d’un an sont moins susceptibles d’être vulnérables dans au moins un domaine de développement que ceux ayant commencé à le faire à l’âge de trois ans ou plus ;
- les enfants qui se sont fait garder en moyenne 35 heures ou plus par semaine ont une probabilité plus forte d’être vulnérables dans au moins un domaine que ceux ayant été gardés moins de 25 heures par semaine ;
- ceux qui ont fréquenté trois milieux de garde ou plus avant la maternelle ont une plus grande probabilité d’être vulnérables dans au moins un domaine que ceux ayant fréquenté un seul milieu.
L’alphabétisation et le développement des compétences comme stratégies de lutte à la pauvreté
Ce rapport publié par Collège Frontière, organisme pancanadien axé sur l’alphabétisation, démontre comment l’accroissement des niveaux d’alphabétisme permet aux Canadiennes et Canadiens de sortir de la pauvreté. Il recommande ainsi aux gouvernements de reconnaître l’alphabétisation comme un droit humain. Un Canadien sur cinq a des difficultés en lecture, écriture ou calcul, et des millions d’autres n’ont pas les compétences essentielles nécessaires pour réussir dans l’économie actuelle. La stigmatisation qui entoure les faible niveaux d’alphabétisme, ainsi que les systèmes et tâches quotidiens qui supposent de fortes compétences en alphabétisme, peuvent affecter la capacité d’une personne à trouver et à utiliser les services dont elle a besoin pour sortir de la pauvreté. Le rapport propose plusieurs recommandations :
- la sensibilisation et l’accessibilité aux programmes constituent le défi le plus important pour les intervenants ;
- le financement par projet a fait croître l’innovation, mais a compromis la pérennité des fournisseurs de services ;
- les cadres de résultats ont souvent une portée trop étroite et excluent les indicateurs clés du succès du programme reconnus par les praticiens et les participants.