La clientèle émergente en Suède
Depuis 1993, le Ministère de l´Éducation et des sciences de la Suède a mandaté l’Université de Stockholm de colliger d’une part les données sur le nombre d’étudiants en situation de handicap déclaré et, d’autre part, la totalité des coûts relatifs aux soutiens pédagogiques personnalisés[1], et ce, dans toutes les universités et les collèges d’enseignement supérieur de la Suède. À partir de ces données, un texte est publié dans le rapport annuel de l’Université dans lequel sont décrits : l’analyse des données, les prospectives de développement relatives à l’accessibilité aux études supérieures, l’illustration des pratiques exemplaires, les initiatives ou les améliorations communes ainsi que les projets-pilotes particuliers menés dans certaines universités ou certains collèges.
Ce mandat inclut également la distribution des fonds extra aux établissements d’éducation supérieure qui ont eu des coûts excédant 0,3 % de leur montant budgétaire attribué pour l’enseignement jusqu’au niveau de la maîtrise . [2]
La condition pour réaliser une tâche aussi spéciale repose essentiellement sur une grande coopération et une communication continuelle entre les universités et les collèges. Cette collaboration prend forme grâce à un groupe de référence national institué dans un réseau national rassemblant tous les coordonnateurs de soutien pédagogique de l’éducation supérieure.
Les données de l’année 2012
Le nombre d’étudiants en situation de handicap connus en 2012 s’élevait à 9 385, soit 11 % de plus que l’année précédente, cela correspond à 3 % de la population totale des étudiants .[3] La grande majorité, soit 80 % sont des étudiants dyslexiques (4 939 étudiants) ou ayant des difficultés cognitives éprouvant, entre autres, des problèmes de concentration, d’attention, d’orientation et de planification des études (1 943 étudiants).
Depuis plusieurs années, le soutien pédagogique a été offert sous forme de mentorat aux étudiants ayant des problèmes cognitifs. Toutefois, le nombre d’étudiants ayant ces difficultés augmente sans cesse et cette approche seule est de moins en moins viable. Ainsi, nous sommes à expérimenter de nouveaux modèles – ou alternatives pouvant être complémentaires au support individuel – comme « des groupes de ressources » encadrés par un mentor dans lesquels les étudiants peuvent s’entraider à développer des stratégies ou des méthodes d’apprentissage. Il y a également des professeurs qui utilisent dans leurs cours des technologies adaptées, des logiciels ou des livres numériques, excellents moyens de soutenir l’apprentissage de ces étudiants.
Le nombre d’étudiants en situation de handicap connus en 2012 s’élevait à 9 385, soit 11 % de plus que l’année précédente
Le soutien offert en groupe est très apprécié par un grand nombre puisque cela leur donne l’occasion de partager et de discuter de leurs expériences et de leur vie d’étudiant.
Première publication dans Éducation Canada, mars 2013
Pour plus d’informations, visiter le site Web : www.studeramedfunktionshinder.nu/english
RECAP – In Sweden, the Department of Education and Sciences mandated the University of Stockholm to compile data on the number of students with a declared disability and the total cost related to individualized pedagogical support in all universities and colleges in Sweden. The author notes that the number of students with known disabilities in 2012 was 9,385, i.e. 11 percent more than the previous year, corresponding to 3 percent of the total student population. The vast majority, 80 percent, are dyslexic (4,939 students) or have cognitive difficulties, experiencing problems with concentration, attention, orientation, study planning, etc.
[1] En Suède, 80 % de l’enseignement supérieur est financé par l’État. Il y 54 universités et collèges d’enseignement supérieur.