La communauté des élèves LGBTQ2+ est-elle reflétée dans les curriculums?
Dans le monde de l’éducation, certains membres de communautés académiques se questionnent toujours au sujet de divers aspects de leur apprentissage. Pourquoi les voix d’un trop grand nombre d’élèves afro-canadiens, autochtones ou provenant de milieux socioéconomiques moins favorisés ne se sont pas vraiment reconnues dans les curriculums sur lesquels ils sont évalués et selon les pratiques de nombreux enseignants? Pourtant, c’est bel et bien la majorité des enseignants qui ont à cœur le succès de tous leurs élèves. C’est justement la mission du magazine Éducation Canada d’appuyer la pratique des pédagogues qui doivent répondre à d’irréalistes attentes.
Ce numéro est particulièrement approprié, car s’il est une communauté qui n’est pas reflétée dans les curriculums ni dans la formation continue des enseignants, c’est celle des élèves LGBTQ2+. Bien que ces élèves fassent maintenant partie de la normalité, trop d’adultes ne savent pas comment reconnaitre leur réelle identité ni répondre à leurs questions bien spécifiques. Pourquoi de trop nombreux pairs nous harcèlent-ils et encore trop d’enseignants ne nous reconnaissent-ils pas lorsqu’ils font cours, et particulièrement lorsqu’ils enseignent l’éducation sexuelle? Pourquoi la justice ne reconnait-elle pas notre droit d’être qui nous sommes? Pourquoi la grammaire française n’évolue-t-elle pas afin que nous ne subissions plus les insupportables règles où le masculin domine toujours et où toute chose et tout être doivent être uniquement catégorisés en masculin et féminin? Pourquoi ne nous sentons-nous pas toujours en sécurité, ni bien dans notre peau, dans les vestiaires et les salles de bain de notre école ou lorsque vient le temps de prendre les présences et que notre nom de naissance est proclamé au lieu de notre véritable nom? Quel monde nous attend lorsque nous serons matures et adultes dans un monde qui ne l’est pas?
En espérant que la voix enfin entendue de ces élèves si normaux dans ces articles vous apportera réconfort et soutien dans l’appui que vous leur devez; sur ce, je persiste et signe mon dernier mot du rédacteur. – Jean-Claude
Ce numéro sera le dernier de Jean-Claude Bergeron. Au nom du Réseau ÉdCan et de ses fidèles lecteurs, nous souhaitons saluer sa contribution envers notre publication phare et lui souhaiter bonne chance dans ses projets futurs.
Photo : Dave Donald
Première publication dans Éducation Canada, juin 2019